vendredi 22 février 2008

Semaine de lecture et décrochage

Bon alors, cette semaine c'est la semaine de lecture (c'est à dire un congé des classes pour nous permettre de faire nos travaux) et, malgré ce que laissent entendre plusieurs films hollywoodiens de série b, il s'agit malheureusement, dans mon cas, d'une véritable semaine de lecture (et non une virée dans un resort, hélas.) Héhé.

Au menu cette semaine: boulot (même si y'a pas classe, je bosse toujours) et trois travaux à remettre la semaine prochaine (un journal de lecture, un compte rendu critique d'un roman de Jean-Marc Dalpé et une analyse d'un texte d'Yves Bonnefoy que j'ai pas encore finie). Évidemment, qui dit travaux dit procastination et qui dit procastination dit...eh oui....blog!

J'en profite donc pour parler de deux trucs que j'ai lu cette semaine (et que j'aurais pas dû lire parce que j'ai plein d'autres lectures obligatoires à faire).

1. The Chrysalids de John Wyndham (paru sous le titre Re-Birth au États-Unis)

J'avais déjà lu ce roman de science-fiction dystopique dans mon cours d'anglais, au secondaire, en 10e année et j'avais beaucoup aimé, même si j'étais archi nulle en anglais à l'époque. Il s'agit également de mon premier roman dystopique (un genre dont je rafole). En passant par ma bouquinerie préférée, cette semaine, je suis tombée dessus et ça m'a rappelé plein de bons souvenirs alors je l'ai acheté et franchement, j'en suis plutôt contente. J'ai commencé à le lire avant-hier et j'ai pas pu le poser. Je l'ai presque terminé (c'est un roman assez court et, comme c'est une re-lecture, je le lis de façon assez oblique). En plus, je le comprends beaucoup mieux maintenant qu'au moment où je l'avais lu la première fois car je suis beaucoup plus forte en anglais (à l'époque je lisais pas du tout en anglais alors que maintenant, je dévore des classiques anglais bien plus complexes ). Ce qui est bien, donc, c'est que j'ingurgite toute la construction théologique et toute la philosophie dystopique à la base du livre.

The Chrysalids se déroule dans une petite ville du Labrador (au Canada!) dans avenir post-apocalyptique. (vraisemblablement causée par un holocauste nucléaire). Au lendemain de cette catastrophe se forme une société pré-industrielle et ultra-chrétienne qui perçoit toutes anomalies physiques (qui sont très fréquentes à cause de la radiation) comme des phénomènes diaboliques qui doivent être éliminés. C'est ainsi que les animaux et les plantes sont brûlés au moindre signe d'anomalie. De même toute personne qui possède ces caractéristiques est soit tuée, soit stérilisée et bannie.

The Chrysalids raconte également l'histoire de David Strorm et de d'autres enfants (puis, plus tard, jeunes adultes) qui possèdent certains dons télépathiques. En raison d'une telle intolérance sociale, David et les autres doivent cacher leurs habilités de peur d'être exilés à leur tour. De plus, le père de David, Joseph, est le champion du puritanisme religieux et de la chasse aux "déviants" et aux "mutants". David vit donc dans la terreur d'être découvert un jour.

Je recommande fortement ce roman profond (mais d'un style léger) qui fait réfléchir. The Chrysalids est disponible chez tous les bons libraires et est publié, entre autres, par Penguin Publishers.

2. Sin City:

J'ai également fait un tour par ma bibliothèque municipale (qui est une vraie mine d'or de la bd et du comic book) et j'en ai profité pour poursuivre mon exploration du comic book et du graphic novel anglo-saxon (entamée avec Maus et V for Vendetta) en empruntant Sin City, la mythique série de Frank Miller. Eh bien, je dois dire que le premier tome, The Hard Goodbye, est décevant. S'il y a un mot qui peut décrire ce volum, c'est bien "thrash". Tout est thrash là dedans. C'est vraiment le genre flingues et filles à poil mais sans scénario ...Le genre de bd qui peut plaire à des garçons pré-pubères. Enfin, j'ai rien contre les trucs divertissants (ni contre la violence et la nudité car après tout, j'adore Largo Winch) mais, dans le présent cas, la lecture s'avère lassante assez rapidement. En plus, le personnage de Merv, en plus d'être idiot et vulgaire, n'est pas du tout attachant. Il ne que jurer fait répéter qu'il voudrait baiser son agente de probation lesbienne. Vous voyez le genre.

Le seul point fort: le dessin. Miller réussit des images très complexes en employant seulement le blanc et le noir. De plus, les jeux d'angles sont vraiment intéressants.

Mais bon, j'espère que le deuxième tome sera meilleur. Sinon, j'arrête la lecture pure et simple de cette série. Je vais peut-être regarder le film si le tout s'améliore.

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