Et les deux albums du jour sont.....(roulement de tambour).... Sin City 2 : A Dame to Kill For et Persépolis II. Pourquoi les suites? Bon, pour Sin City, c'est parce que ( très logiquement) j'ai fini de lire le premier tome et, pour Persépolis, c'est parce que c'est la seule copie sur laquelle j'ai pu mettre la main (j'attends encore le premier tome). En raison de la récente sortie du dessin animé, la série connaît un regain de popularité et il y a une liste d'attente terrible à la bibliothèque municipale.
Persépolis II: Je vais commencer cette chronique par avouer ma très grande ignorance. J'ignorais l'existence de cette série (pourtant mythique) jusqu'à ce que je me mette à lire les nombreuses critiques portant sur la récente adaptation cinématographique. Mais bon, vous devrez me pardonner cette lacune que j'ai, d'ailleurs, immédiatement cherché à combler. Bref, tout ça pour dire comment je suis tombée sur Persépolis II.
Le critique: Un très bon album qui mérite pleinement la réputation qu'il s'est taillé. Malgré la gravité du sujet, la lecture reste légère, agréable, facile. J'ai beaucoup apprécié et j'ai bien hâte de mettre la main sur les premier, troisième et quatrième tomes. Que puis-je dire d'autre de ce classique? Tout le monde le connaît déjà.
Comme il n'y a pas grand chose à ajouter, je passe à Sin City.
Sin City 2 - A Dame to Kill For: Désolée si la critique du premier Sin City a été aussi virulente: le deuxième tome rachète largement les erreurs du premier.
Alors que dans The Hard Goodbye l'intrigue était simple, linéaire, et que le narrateur, Marv, n'offrait à son lecteur qu'une série de vulgarités, A Dame to Kill For est beaucoup plus complexe. Les personnages, d'abord, sont plus subtils, plus étoffés, et surtout, ambigus. On ignore s'il faut sympathiser avec Dwight et Ava, qui s'échangent le rôle de victime et de bourreau. De même, l'histoire est remplie de revirements, de coups de théâtres qui gardent le lecteur en haleine. Finalement, ce qu'il y a de bien, avec cette intrigue, c'est qu'elle se superpose à The Hard Goodbye. On y voit les mêmes personnages (Marv, Goldie, Wendy) qui interviennent parfois dans l'histoire de Dwight, mais on les revoit aussi, sous un angle différent, accomplir les mêmes actions que dans le premier tome (lorsque Marv et Wendy partent à la recherche de Kevin). Cette situation d'intertextualité et de temporalités parallèle rend le livre beaucoup plus intéressant.
Quant à l'image, celle-ci reste riche, même si elle n'est pas aussi poussée que dans The Hard Goodbye.
Bref, alors que Sin City 1 m'avait découragée, Sin City m'a convaincue de poursuivre ma lecture de la série.
Je termine en précisant que j'ai beaucoup aimé les femmes présentes dans l'album: Miho, Gail, Ava. Elles sont fortes, violentes, dangereuses, redoutables. Elle me rappellent beaucoup les tueuses du Deadly Viper Assination Squad, dans Kill Bill, mon film fétiche.