lundi 23 juin 2008

En long et en large

Ma chronique d'aujourd'hui porte sur le strip. Le strip est possiblement le style de BD le plus commun en Amérique du Nord. Typiquement anglo-saxon, le strip est cher à mes compatriotes Canadiens-Anglais et à nos voisins du sud américains. Le strip est une bande d'environ 3 cases (en moyenne) qui se conclut habituellement (mais pas toujours) d'un gag, comme l'indique son nom anglais "comic strip" ou "funnies". On y suppose donc un caractère humoristique.

Bien que les strips sont souvent regroupés dans des albums, ceux-ci paraissent chaque jour dans presque tous les journaux quotidiens. Habituellement en noir et blanc, ceux-ci paraissent parfois en couleur lors des éditions spéciales (comme celle du samedi, par exemple). Même les journaux français du Canada publient des strips (ce sont pour la plupart des traductions de strips américains les plus populaires).

Les strips font souvent partis de "syndicates", ce qui permet à un seul strip de paraître dans tous les grands journaux d'Amérique du Nord. (Un strip peut, par exemple, paraître dans 700 journaux, et ce, à tous les jours).

Comme les strips sont diffusés de façon quotidienne dans la presse générale, cela les rend probablement plus accessibles que n'importe quel autre type de publication BD. Ainsi, les enfants peuvent les lire dès le plus jeune âge dans les journaux auxquels leurs parents sont abonnés.

Parmi les strips les plus célèbres, on compte: Peanuts, Garfield, Hi and Lois, Blondie, Hagar the Horrible etc.

Pour ma part, j'ai décidé de parler que quelques uns de mes strips préférés (en anglais):

Donnesbury: Un classique contemporain. Donnesbury est une poignante satire de la vie politique américaine. L'humour cynique y frôle parfois l'absurde. Donnesbury paraît dans presque tous les journaux.


Non Sequitur: Une autre satire qui n'épargne pas. Non Sequitur se spécialise dans l'absurde et la critique sociale, frôlant de près la caricature éditorialiste. Ce qui est intéressant avec Non Sequitur c'est qu'il paraît parfois en mode vertical plutôt qu'horizontal.





Betty: Un strip canadien. Betty est une mère moderne habitant la banlieue nord américaine. C'est une comédie bien pensée de la vie de "soccer mom", des régimes miracles et de la femme moderne.


Dilbert: Un autre classique contemporain, Dilbert est une satire bien pensée de la vie de bureau et du monde informatique.



The Far Side: Un vrai classique. Sans doute un des plus connu dans son genre, The Far Side est un strip de génie qui fait dans l'absurde. Il faut parfois lire plusieurs fois avant d'y comprendre quelque chose. D'autre fois, on meurt de rire intérieurement. The Far Side, c'est un strip de rictus et de sourire en coin. La BD est souvent construite en une seule case.


Sur ce, à dans deux semaines car je pars demain!

mardi 17 juin 2008

Hernani Revisited

Ah, la bataille d'Hernani! Cette soirée historique où les partisans de Victor Hugo et du romantisme l'emportèrent sur les partisans du classicisme; victoire qui ne revient à nul autre que Théophile Gautier qui, avec passion, agissait à titre de meneur de la claque. Du théâtre comme ça, il ne s'en fait plus mes amis. Aujourd'hui, que la pièce soit bonne ou mauvaise, on se contente d'applaudir timidement et jamais n'oserions nous frapper notre voisin de siège. Mais bon, à 70$ le billet (prix moyen d'un adulte au CNA), il est peut-être mieux de rester sage et d'apprécier le spectacle.

Pourquoi je dis tout ça? Parce que on m'a offert cette semaine de mettre en scène une de mes pièces. C'est que j'ai de l'ambition littéraire alors Victor Hugo, prend garde à toi! Je prévois déjà les pleurs, les cris, les coups de poing et les grincements de dents. Ce sera un rassemblement magnifique où le sang et la sueur ruisselleront pour le grand plaisir des spectateurs endiablés. Certains vont même en mourir, ayant sacrifié leur vie pour la noble cause de l'esthétique et de la beauté.

Bon bon bon, je m'explique: Deux ans passé, j'ai écrit une courte pièce (ou plutôt un sketch), Le bonheur est dans la presse dans le cadre de l'édition 2006 du Théâtre social de mon université. Le thème de ce spectacle avait été "Utopie". Après le spectacle, j'ai affiché la pièce sur Deviant Art où elle a dormi sans que personne ne la lise pendant deux ans.

La semaine dernière, des jeunes filles de 8e année d'une école française acadienne de Nouvelle-Écosse (du Cap Breton, plus précisément), m'écrivent pour me demander la permission de jouer mon sketch dans une classe d'art dramatique. Elles vont me filmer tout ça et me l'envoyer via Youtube.

Évidemment, j'accepte. Primo parce que je suis flattée. Secundo parce que j'étais convaincue que personne ne l'avait lue (quelle agréable surprise). Tertio parce que je suis contente que la pièce connaisse une second souffle. Et finalement parce que les Franco-Ontariens comme moi doivent bien aider leurs comparses de l'Acadie.

Je suis bien curieuse de voir ce que ça va donner même si je ne m'attend pas à du grand théâtre à la Sarah Bernhardt. Je termine la petite note d'aujourd'hui (et sans doute la dernière avant mon retour d'Italie, dans deux semaines) en laissant le lien vers la pièce.

La pièce sur Deviant Art

Ma gallerie sur Deviant Art

À bientôt!

***

Une photo prise lors de la représentation originale de la pièce, en 2006.

mercredi 11 juin 2008

Quelques immortels

Parce que je ne lis pas que de la bd et que de temps en temps je regarde aussi des films. En ce qui me concerne, je préfère les vieux classiques; ces films artistiques, joyaux sur pellicules. Parmi mes films préférés:

1. Métropolis de Fritz Lang: Sans ce pionner, vous n'auriez jamais connu Star Wars. Un film allemand de la république de Weimar où l'on peut identifer les courants communistes et fascistes. Superbe. En voici une bande annonce



2. Un Chien andalou de Salvador Dali et Luis Bunuel: Ceux qui lisent mon blog savent peut-être déjà que je suis passionné par le surréalisme. Un Chien andalou est un film expérimental déstabilisant qui, en 17 minutes seulement, parvient à détruire les notions de temps, d'espace, de rationalité. C'est un rêve, un délire filmé à la manière des cadavres exquise et de l'écriture automatique si chers aux surréalistes. Voici une bande annonce explicative beaucoup moins intéressante que le film mais c'est tout ce que j'ai pu trouver:





3. L'Âge d'or de Salvador Dali et de Luis Bunuel: Un peu moins surréaliste et beaucoup plus provocateur qu'Un Chien andalou. Toujours scandaleux et choquant aujourd'hui, le film a été banni au Canada jusqu'en 1981 (soit quelques années avant ma naissance!). En voici un extrait:



4. A Clockwork Orange de Stanley Kubrick: Un film que j'aime bien. Une des rares adaptations réussies de romans dystopiques. L'esthétique violente rend également ce film très choquant. À voir absolument. Une bande annonce (qui rend très peu justice à l'oeuvre):



5. Fahrenheit 451 de François Tuffaut: Le livre ne m'a beaucoup convaincu (l'idée est bonne mais la grammaire très mauvaise). Cependant, le film de Truffaut est nettement supérieur. Curieusement, c'est le générique d'ouverture que je trouve le plus réussi: au lieu lire les noms, ils sont tout simplement récités tandis qu'on voit des antennes de télé en arrière plan. Une bande annonce:



6. Immortel Ad Vitam d'Enki Bilal: Un film plus récent qui n'est pas encore un classique. Je suis une fan inconditionelle de Bilal, autant en bd qu'au ciné. Dans Immortel, tout est beau, étrange et mystérieux. La bande annonce japonaise qui me semble très convaincante:









dimanche 8 juin 2008

Amen amen, je vous le dis...

P'tain, ca clenche avec Commando Torquemada! Je profite de la chronique d'aujourd'hui pour parler de ma nouvelle série culte, Commado Torquemada par Lemmens et Nihoul aux éditions Fluide glacial.

Oubliez la CIA, oubliez le KGB, oubliez le Mossad. Voici, la Sainte Inquisition, les services secrets du Vatican, au service de sa sainteté afin de défendre partout la sainte foi catholique romaine pour la plus grande gloire de Dieu. Formé de frère Feargal, un prêtre britannique à la gâchette rapide, du fère Malachie, un moine croate empoisonneur, et de soeur Sara, une religieuse voyante (qui aussi une sorte de bombe sexuelle), le Commando Torquemada est une des unités tactiques au service du cardinal et grand Inquisiteur Juan Albuferque (un jésuite de surcroît!).

Dans le premier tome, Pour la plus grande gloire de Dieu, Albuferque (alias l'anaconda) charge le commando d'une mission dont le succès saura assurer sa succession sur le trône papal: récupérer la lance de Saint Longin. C'est ainsi que, lancé sur cette quête digne du Da Vinci Code (que Nihoul et Lemmens détestent, d'ailleurs), le commando se retrouve en plein guerre tribale africaine.



Dans le second tome, Dominique nique nique, le commando se charge de surveilleur soeur Dominique, une chanteuse et gratteuse de guitare dont les gages remplissent les coffres du Vatican. Cependant, lorsque Dominique choisit de se donner en spectacle à la gay pride, c'est tout une autre histoire.



Commando Torquemada, ce n'est pas de l'anticléricalisme. C'est de l'effronterie bien revendiquée où l'une réplique cinglante n'attend pas l'autre. Ironiquement, pour bien aimer Commando Torquemada, il faut être catholique (ou en connaître beaucoup sur le catholicisme). Sinon, les références aux saints, à la Bible ou à l'histoire de l'Église passeront inaperçues.

Paradoxalement, au lieu de ridiculiser l'Église, Commando Torquemada, avec ses mini-jupes et ses massacres à la mitrailleuse, donne une image très cool à "notre sainte mère". On a l'impression d'être dans un James Bond. C'est tout juste si, après la lecture, je n'avais pas envie de me faire bonne soeur (à condition d'avoir le même flingue, de porter le même décolleté et fumer les mêmes cigarillos).

Commando Torquemada c'est une petit bijou de la BD à lire et à relire. Comme le dit le label: "disponibles chez tous les libraires excommuniés".

dimanche 1 juin 2008

Voyage impromptu

Vous avez (peut-être) remarqué que je ne blogue pas beaucoup dernièrement. C'est parce que je suis occupée à planifier un voyage tout à fait impromptu qui aura lieu dans moins d'un mois. Du coup, comme c'est en Italie que je vais, j'ai pensé à tout plein de clichés et de clins d'oeil littéraire et bd pour annoncer mon itinéraire.

1. D'abord:





Qui fut gouvernée par En faisant bien sûr un détour par:


La Cité du Vatican.

2. : Florence, la ville de
Dante

Et finalement, le #3, Venise, comme dedans:

et dedans: