lundi 26 mai 2008

La vente de garage: le paradis du collectionneur

Quiconque vit dans une bonne banlieue nord-américaine digne de ce nom sait très bien que samedi matin+ temps ensoleillé= vente de garage, un moment parfait où l'on peut acheter les vieilleries des autres à prix modique.

Comme de fait, ce week-end, j'ai trouvé toutes ces manga, ce comic book et ces films de Pokémon ceci pour la chouette somme de...5$ Oui oui! 5$ (Ça m'aurait fait plus de 50$ dans une librairie normale)


La dame vendait les vieux trucs de son garçon aujourd'hui adolescent. En plus, petit extra, comme elle était francophone aussi, eh bien les Dragon Balls sont en français. (Et j'ai déjà mentionné, dans mes notes précédentes, la difficulté de trouver des livres en français à Ottawa!) J'ai maintenant les premiers numéros, histoire de me familiariser avec la série.

dimanche 25 mai 2008

Le groom sur la Première Chaîne

Avis aux intéressés. Émile Bravo donnera une entrevue à la Première Chaîne de la radio de Radio-Canada, ce soir, à 19h, au cours de l'émission La librairie francophone. L'entrevue portera sur son nouvel album, Spirou, le journal d'un ingénu qui vient de paraître chez Dupuis dans la collection Une aventure de Spirou et Fantasio par...


Les détails de l'émission sont disponibles ici:

http://www.radio-canada.ca/radio/emissions/horaire.asp?date=5/25/2008&numero=1613

Pour les non-Canadiens qui n'auront pas la chance d'écouter (et pour tous les Canadiens qui auront manqué leur chance), l'émission sera peut-être disponible plus tard en podcasting sur le site de Radio-Canada (www.radiocanada.ca) comme c'est souvent le cas pour les émissions de radio.

Bonne écoute.

jeudi 22 mai 2008

He wants to be Calife à la place du Calife

Eh oui, vous l'avez deviné. Ma note d'aujourd'hui parle d'Iznogoud. Quand j'étais jeune, j'ai plus ou moins appris à lire avec la BD. Mais pas n'importe quelle BD. J'avais trois séries fétiches. En ordre, ce sont:

Numéro 1 - Astérix (qui pendant longtemps a été ma bande dessinée préférée et qui l'est encore un peu)
Numéro 2 - Lucky Luke
Numéro 3 - Iznogoud

Que constatez-vous? En effet, j'idolâtrais Goscinny. Je ne lisais que lui, allant même jusqu'à snobber Tintin, Gaston, Archimède, Achille Talon, Yakari et les Schtroumpfs (c'était les seules autres séries qu'il y avait à la bibliothèque de mon école primaire).

J'aimais tellement Goscinny que lorsque j'avais 13-14 ans on m'avait acheté le dictionnaire Goscinny (avis aux collectionneurs, cet ouvrage existe et il est super).

La bibliothèque de mon école primaire comptait environ 12 albums d'Iznogoud que j'ai lus et relus des milliers de fois. Parmi ceux-ci, mes préférés étaient: Le jour des fous ainsi qu'Iznogoud et l'ordinateur magique (en plus, c'était un IBM!). Dans les histoires courtes, celle que je préférais était Les minarets magiques (dans la machine de pinball). J'aimais aussi beaucoup les dessins animés, le samedi matin, à Radio-Canada (même si je connaissais déjà tous les épisodes car je les avais vus).

Désolée si la vidéo est de mauvaise qualité. C'est la seule que j'ai trouvée en français. Par contre, si vous allez sur Youtube, il y en a de très bonnes en anglais et en allemand.



Pourquoi est-ce que je vous parle de ça? Parce qu'aujourd'hui, je suis allée au premier salon du livre jeunesse d'Orléans (par l'Orléans de Jeanne d'Arc mais Orléans la banlieue francophone d'Ottawa). Comme c'est toujours difficile de trouver des livres en français à Orléans (c'est à dire chez moi), et ce, malgré le 30% de population francophone, il fallait ABSOLUMENT que j'y aille et que j'achète quelque chose. Car si on n'encourage pas cet évènement, il n'y en aura plus jamais d'autres. C'est triste mais c'est comme ça.

Le hic, c'est qu'il s'agissait d'un salon pour les enfants. Donc pas beaucoup de livres intéressants pour moi, sauf quelques bandes dessinées. Or, j'avais déjà presque toutes les bd en vente (Kid Paddle, Mélusine, Spirou, l'intégrale Lucky Luke, Les Nombrils).

C'est alors que je suis tombée sur une caisse pleine d'Iznogoud. Et en plus, ils étaient en solde: 8$ chacun. Une aubaine, puisqu'on les paie habituellement le double. En voyant tous albums qui ont marqué mon enfance, j'ai craqué. (Car curieusement, je n'ai qu'un seul album d'Iznogoud dans ma bibliothèque. J'ai également un vieux jeu d'ordinateur sur CD-ROM d'Iznogoud mais ça c'est une autre histoire).

Il fallait choisir deux albums (car pour ce prix, on en prend deux!) Cependant, pour Iznogoud, comme pour Astérix (mais pas pour Lucky Luke), les meilleurs albums sont les premiers. C'est à dire ceux qui ont paru AVANT la mort de Goscinny et qui ont été scénarisés par lui. Malgré tout le respect que j'ai pour Uderzo et Tabary, je trouve que les albums de Goscinny sont franchement meilleurs. Donc, je devais choisir les vieux albums d'Iznogoud même si la plupart des albums disponibles étaient des dessinés ET écrits par Tabary. J'ai dû me contenter de :


Iznogoud et le tapis magique


Le conte de fées d'Iznogoud

Je vais donc me remettre à lire les aventure de notre grand vizir préféré. Et gare aux calembours!

mercredi 14 mai 2008

Entrevue vidéo d'Hergé: et si on lui demandait son avis sur Tintin au Congo?

On se souvient-tous, il y a quelques mois, de la polémique causée par la fameuse affaire "Tintin au Congo". À peu près à la même période, deux évènements relançaient le débat classique: Hergé est-il raciste? Tintin au Congo est-il un album acceptable.

Le premier évènement: un étudiant congolais à l'Université libre de Bruxelles porte plainte. Second évènement, alors que l'intégrale de Tintin s'apprête à sortir en version anglaise chez un éditeur américain, des groupes de lobby font pression contre l'album. L'éditeur choisit par la suite de ne pas éditer Tintin au Congo, jugeant cet album inapproprié pour les enfants.


C'est alors la guerre: les tintinologues, les lobbyistes, les historiens de la BD et les disciples de la religion Tintin s'affrontent. Les journalistes s'en mêlent. Le résultat donne quelque chose qui ressemble à ceci:
Sur le web: "Tintin doit-il demander pardon?"

Chez la CBC: "Tintin in Congo Sparks Belgian Legal Complaint"

Dans La Presse: "Une organisation demande le retrait de Tintin au Congo"

Bien sûr, ceci n'est qu'un échantillon. On ne compte plus le nombre d'articles du Globe and Mail sur le sujet. Les quotidiens américains et européens ne s'en sont pas privés non-plus. Même La Rotonde, le journal étudiant de l'Université d'Ottawa a tranché sur la question!

La même question reste: Ce Tintin que l'adore tous, ce Tintin qui a charmé notre enfance, ce personnage mythique (sacro-saint intouchable pour certains) de la BD est-il vraiment un raciste colonialiste? Veut-on vraiment avouer une telle chose? Et si on l'avoue, peut-on la pardonner? Les albums suivants d'Hergé rachètent-ils l'aventure congolaise? Peut-on passe l'éponge en se disant: "Hergé est un homme de son époque et ses livres sont un produit de l'Histoire. Dans le même ordre, Aristote, Shakespeare et Voltaire sont également racistes; ce qui ne nous empêche pas de les aimer et de les vénérer."?

Personnellement, je ne porte aucun jugement sur l'oeuvre. À vrai dire, je n'ai même pas lu Tintin au Congo, comme je n'ai jamais lu tous les autres albums de Tintin (exception faite de L'Oreille cassée et de LÎle noire que j'ai reçus en cadeau). Tout compte fait, je ne suis pas une fan de Tintin (crime inavouable, je sais bien), car je lui ai toujours préféré Astérix et, par la suite, Spirou et Fantasio. (Mais rassurez-vous, j'ai quand même regardé l'adaptation en dessins animé)

Mais alors que le débat s'échauffe et que tous les experts donnent leur avis sur la question, pourquoi ne s'est-on tout simplement pas interrogé sur l'opinion d'Hergé lui-même? Cette question m'est venue à l'esprit récemment, alors que je suis tombée, par pur hasard, sur une entrevue vidéo réalisée par Radio-Canada. Dans cette entrevue, qui date de 1962, une journaliste de Radio-Canada s'est rendue chez Hergé et l'interroge sur son oeuvre dans son propre jardin!

Ce qui est intéressant, c'est qu'à un moment donné, elle lui parle justement de Tintin au Congo et de certaines difficultés de publication qu'il connaît pour des raisons de racisme...chez son éditeur américain. En effet, Hergé explique qu'aux USA, la représentation de Noirs est un sujet si chaud que son éditeur élimine toutes les cases où un Africain est dessiné. Quant à Tintin au Congo, cet album est simplement interdit de publication!

Bref, paradoxe, des paradoxes, on voit Hergé, souriant, sympathique, évoquer avec humour le racisme auquel son album fait face. Hergé serait-il un défenseur des droits des Noirs? Je n'en suis pas convaincue (et sans doute que vous ne le serez pas non-plus). Néanmoins, cette entrevue mérite d'être visionnée. J'ignore s'il existe beaucoup d'enregistrements vidéos d'Hergé disponibles aujourd'hui. Si non,vous voilà une raison de plus pour consulter les archives de Radio-Canada.

L'entrevue, accompagnée d'un dossier sur Hergé, se trouve égalemnent à cette adresse: http://archives.radio-canada.ca/grandes_entrevues/13234/.

mardi 6 mai 2008

Robert Crumb, les Moomins et Wonder Woman au coeur de la Grosse Pomme

À New York, que l'on surnomme gentimment "The Big Apple" (allez d'ailleurs savoir pourquoi), j'ai trouvé de la BD partout. Oui oui oui, partout!

D'abord, au Virgin Records (une chaîne multimédia du genre HMV, FNAC ou Archambault) qui se trouvait dans Time Square, j'ai acheté deux trucs très chouettes. Je tiens à préciser que cette succursale de Virgin est en fait un méga magasin qui comporte trois étages des disques et de films. On y trouve également une mini section de livres. Et dans cette mini section de livres se trouve une micro section de "comic books".

Dans cette section de comics, il y avait, entre autres, la première saison complète des strips de Peanuts (Schultz) et l'intégrale de Persépolis (version anglaise, malheureusement). Cependant, ce n'est pas là-dessus que je me suis arrêtée mais bien sur deux albums particuliers.

1. Kafka de Robert Crumb et David Mairowitz, un livre graphique qui raconte la vie et l'oeuvre de Franz Kafka, un auteur que j'aime bien. Comme Robert Crumb était un des auteurs sur ma liste de bédéistes à découvrir, eh bien j'ai sauté sur l'occasion (en plus, aux USA, les livres anglais sont beaucoup moins chers que les livres anglais au Canada).

2. Moomin: The Complete Tove Jansson Comic Strip. Heureux hasard, mon avant-dernière note parlait justement des Moomins et qu'est-ce que je trouve à New York? Eh oui! Bien sûr, il s'agit d'un livre en anglais mais comme l'original est en finlandais (et comme je ne lis pas le finlandais) je me dis que la langue de la traduction importe assez peu.


Au MOMA (Museum of Modern Art): De tous les musées d'arts que j'ai visités (la Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, le Smithsonian à Washington DC, le Musée du Louvre à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York et le Musée des beaux-arts de Montréal), le MOMA est de loin mon préféré. Si je préfère le MOMA (et ce, malgré des files d'attentes absolument infernales), c'est parce que je suis fétichiste de peinture moderne et plus particulièrement la peinture surréaliste. Mes peintres préférés sont de Chirico, Dali et Magritte. J'aime aussi beaucoup les autres grands courants XXe siècles tels que Dada, le cubisme et le pop art.


Ce qu'il y a de cool, au MOMA (à part, bien sûr, tous les merveilleux tableaux), c'est l'importance accordée à la culture populaire dans l'art du XXe siècle. Et qui, aux États-Unis, dit culture populaire dit aussi "comic book". Voici donc quelques trucs de bédé que j'ai trouvé au MOMA.

Il y a d'abord ce tableau de Roy Lichtenstein qui s'intitule "Drowning Girl" (fille qui se noie) et qui, en fait, est une reproduction d'une case lue dans "Run for Love" publié chez DC Comics en 1962. (la bulle se traduit par quelque chose comme:" Je préfère encore me noyer que de demander à Brad de me sauver". L'artiste a même peint de petits cercles sur la toile pour imiter la texture du papier! Voici le texte qui accompagnait le tableau et qui se trouvait sur le site internet du MOMA.

Roy Lichtenstein. (American, 1923-1997). Drowning Girl. 1963. Oil and synthetic polymer paint on canvas, 67 5/8 x 66 3/4" (171.6 x 169.5 cm). Philip Johnson Fund (by exchange) and gift of Mr. and Mrs. Bagley Wright

Lichtenstein found sources for many of his early paintings in comic books. The source for this work is "Run for Love!" published by DC Comics in 1962. In the original illustration, the drowning girl's boyfriend appears in the background, clinging to a capsized boat. Lichtenstein cropped the image dramatically, showing the girl alone, encircled by a threatening wave. He shortened the caption from "I don't care if I have a cramp!" to the ambiguous "I don't care!" and changed the boyfriend's name she calls out from Mal to Brad. In addition to appropriating the melodramatic content of comics, Lichtenstein manually simulated the Benday dots used in the mechanical reproduction of images.

http://www.moma.org/collection/browse_results.php?object_id=80249


L'autre truc que j'ai trouvé (et pris en photo) est cette vidéo de Wonder Woman diffusée sur un mur du musée. La vidéo, qui fait partie de la collection "cinéma" du musée, met en scène la transformation de Wonder Woman et ses effets techniques prodigieux pour l'époque.



C'est tout!