Archie se marie...avec Veronica!

C'est ce que le Globe and Mail rapportait cette semaine. Après 67 ans, le triangle amoureux Archie-Betty-Veronica va enfin se rompre alors que le choix final rouquin se fait enfin connaître. Il a opté pour cette garce de Veronica. Même s'il est vrai qu'elle est infiniment plus cool que Betty (à cause de son fric et de son sale caractère), Betty est beaucoup plus gentille et authentique...

C'est à l'occasion du 600e numéro d'Archie Comics qu'Archie a finalement fait sa demande en mariage à Ronnie (l'évènement figure sur la couverture).

Si vous désirez participer à la discussion (et défendre avec virulence le parti Betty ou celui de Veronica dans cette affaire scandaleuse), joignez vous au forum du Globe and Mail! Les commentaires abondent. Mieux encore, laissez-moi un commentaire. ;)

C'est tout pour cette semaine. En ce qui me concerne, je me barre dans les Laurentides pour le week-end. Au retour je vous ferai part de mes périples bédé-esques à Montréal et je vous parlerai du tout nouveau tout chaud Alan Moore. On peut difficilement promettre mieux.

Pour l'amour du XVIIIe siècle

En ce moment, je me paie un petit spécial XVIIIe siècle, à la fois en BD, en littérature et en cinéma. Pendant une bonne partie de mon bac en histoire et littérature, j'étais ce qu'on pourrait appeler une dix-septièmiste. C'est à dire que je voulais absolument tout étudier et tout savoir sur l'histoire et la littérature du XVIIe siècle. Mais là, récemment, je me suis convertie en dix-huitièmiste, par amour pour Diderot, Voltaire, Beaumarchais et Restif de la Bretonne (et les autres aussi, comme Sade, Prévost, Marivaux, Choderlos de Laclos, etc.... en fait, tout le monde sauf Rousseau). Côté historique, il y a également plein de trucs cool qui sont arrivés (Madame de Pompadour, guerre de Sept ans, affaire du collier de la reine, révolution américaine, réveil janséniste...et vous me direz qu'il y a aussi eu 1789, mais bon, c'est la date à laquelle s'arrêtent les historiens de l'Ancien Régime.)

Tout ça pour dire que la petite chronique d'aujourd'hui porte sur ce siècle chéri.

1. Littérature: Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos: Ce joli petit roman libertin démontre bien qu'au siècle des Lumières, tout n'est pas que dévotion, jansénisme et vertu...Ces fripons de Merteuil et Valmont réussiront-ils à débaucher la jeune et naïve Cécile de Volanges, tout droit sortie du couvent des Ursulines? C'est que la Marquise de Merteuil, cette délicieuse (et dangereuse) femme, veut se venger de son ex-amant, le Comte de Gercourt, amoureux de Cécile et parti auquel Mme de Volanges voudrait donner sa fille. Mais la Marquise, qui n'hésite jamais à manipuler ses amants, fait appel à une ancienne flamme, le Vicomte de Valmont, coureur de jupon notoire, pour qu'il corrompe la fiancée de Gercourt. Les liaisons dangereuses: un roman épistolaire de plusieurs centaines de pages qui exploite le cynisme, le complot et la déception avec mordant...








2. Cinéma: Barry Lyndon de Stanley Kubrick: Comme tous les films de Kubrick, Barry Lyndon est une oeuvre d'art. Ce long métrage de trois heures raconte les aventures abracadabrantes de Redmond Barry, jeune paysan irlandais un peu niais, tantôt dueliste, tantôt soldat de fortune, tantôt espion, ou bien encore aux gentilhomme, tricheur professionnel ou séducteur sans scrupule. Ce film illustre avec brio la puérilitédes questions d'honneur, la désillusion face à la gloire militaire, la bestialité de la célèbre armée prussienne (voir Candide), et le ridicule des marquis poudrés d'Europe. Superbe film d'époque auquel se juxtapose ce ton ironique propre à Kubrick.



















3. Bande dessinée: Saint-Germain t. 1: Le Comte des Lumières de Jean-François Bergeron et Thierry Gloris: Le Comte de Saint-Germain est un drôle de cas. Celuic-ci est Gentilhomme philosophe le jour et cambrioleur la nuit. Le caractère de ce bel esprit le rend immédiatement sympathique au lecteur: il est hardi, séducteur et bagarreur, et il ne manque jamais de verve. Sa mission est double: en pleine guerre de succession d'Autriche, il doit à la fois se rendre dans les principautés allemandes pour guérir le général de Louis XV. Il doit également profiter de cette opération pour se procurer une pierre indispensable à la société secrète d'alchimie à laquelle il appartient. Enfin, il semble que des forces ésotériques de grandeurs cosmiques puissent influencer le dénouement de cette curieuse intrigue. Le second tome pourra peut-être nous éclairer un peu. Entre temps, j'ajouterais que cet album est original et que cette nouvelle série pourrait être prometteuse, mais il faudra attendre la suite pour en être sûr!

Bonne lecture, bon ciné, et à la semaine prochaine!

Les anniversaires

Décidément, c'est l'année des anniversaires. Après le 80e de Tintin, le 70e de Spirou, le 50e d'Astérix, le 50e des Schtroumphs et le 10e de la Pastèque, il vaut la peine de souligner le 70e de Batman, le célèbre justicier masqué de Gotham.

Un reportage à l'émission de Christiane Charette, sur la première chaîne de Radio-Canada, est disponible ici.

Bonne écoute.

Breakdowns, Paul à Québec, la vie étudiante illustrée

Surprise! Le blog s'anime à nouveau. Non seulement je ne suis pas morte mais je suis de retour pour bloguer tout l'été! Oué!

J'ai officiellement terminé mes études de premier cycle et je profite de cette période de vacances relatives (et de période de transition vers les études de maîtrise) pour parler des comics strips sur la vie étudiante. J'avais déjà, dans une note précédente, présenté Blundergrads, un strip qui a paru dans de nombreux journaux étudiants nord-américains et qui relatait la vie frivole des étudiants sous-gradués (http://blundergrads.com/). Eh bien, ma vie ressemble désormais plutôt à celle dépeinte dans Piled Higher and Deeper: A Grad Student Comic Strip. (http://www.phdcomics.com/). Il s'agit d'un strip sur la vie des étudiants gradués qui paraissait dans le journal des études supérieures de la prestigieuse Université Stanford, en Californie. En tant qu'étudiante fraîchement admise, voici une petite note qui pourrait très bien décrire ma situation: http://www.phdcomics.com/comics/archive.php?comicid=79

Sinon, je n'ai pas lu beaucoup de BD pendant la fin de session mais je peux quand même vous recommander deux ouvrages.

Tout d'abord, le nouvel opus de la série québécoise Paul de Michel Rabagliati, est paru en librairie le mois passé. Celui-ci s'intitule Paul à Québec. Cet album plutôt touchant et comme toujours, autobiographique, retrace le lent décès de Roland, le beau-père de Paul (et le père de Lucie). C'est un très bel ouvrage qui, pourtant, ne m'a pas plu autant que Paul à la pêche et Paul a un travail d'été, mais qui mérite tout de même d'être lu. À cet effet, un reportage assez intéressant est diffusé sur le site de Radio-Canada. Pour ceux que ça intéresse, Paul est publié par l'éditeur québécois de bd indé La Pastèque.

Le second ouvrage qui mérite d'être mentionné est Breakdowns d'Art Spiegleman. Ce recueil qui a fait l'objet d'une ré-édition, l'an dernier, m'est tombé entre les mains par hasard. Il s'agit, encore une fois, d'un livre très intime et très personnel qui met au jour le parcours underground de l'auteur mythique avant la parution de son célébrissime Maus. Cet ouvrage de jeunesse au graphisme versatile, parfois vulgaire, toujours avant-gardiste, raconte les déboires de l'auteur en dépression, le suicide de sa mère, son ambivalence vis-à-vis son identité juive, la vie à Queens (New York) dans les années 1950, et sa fascination pour les comics. Ce recueil contient également beaucoup de planches diffusant une certaines auto-réflexivité et de nombreuses références intertextuelles sur le médium même de la bande dessinée. Enfin, une histoire particulière où Spiegleman, à titre de "comic book artist", se heurte à l'étiquette de "cartoonist", révèle le profond mépris des États-Unis vis-à-vis le Neuvième art. Bref, cet ouvrage est un petit bijou qui confirme avant l'heure le génie de Spiegleman.

C'est tout pour aujourd'hui­. Je vous laisse avec quelques items. Le premier est un lien vers le blog de Soph', Les toujours ouvrables, que j'ai découvert en parcourant la liste des blogs primés à Angoulême. Je suis tombée sous le charme de celui-ci (notamment en raison de son côté auto-dérisoire). Une fois qu'on a surmonté la difficulté initiale de déchiffrer la calligraphie de l'auteur, on n'en finit plus de s'esclaffer. Soph' a également pulibé un album chez Paquet, The plus beau métier du monde, qui relate les difficultés (hilarantes) du métier d'enseignante.

Enfin, je termine avec trois animations.

La première est une vidéo dans le genre des Silly Symphonies de Disney. C'est une vidéo musicale sur des airs de samba brésiliens (Brazil et Tico-Tico). Je dois dire que c'est vraiment pas mal. Donald Duck, José le perroquet et Carmen Miranda y figurent.

La seconde est une vidéo tirée des Merry Melodies de Warner Brothers (qui faisaient compétition avec les Silly Symphonies de Disney). C'est une vidéo que je regardais sur vidéocassette quand j'étais toute petite et que j'adorais. Elle s'intitule "When the Cuckoo Strikes". Cette vidéo musicale est un peu comme une ballade dans le monde des livres (les blagues intertextuelles sont vraiment pas mal). Malheureusement la seule copie que j'ai trouvée sur Youtube est assez médiocre. Mais je la mets tout de même.

Enfin la troisième est une vidéo très enthousisaste de propagande communiste des années 1927. J'ai été surprise d'apprendre que, dès 1917, les bolchéviques se sont servis de l'animation comme moyen de propagande! En tout cas, ce chant révolutionnaire me motive beaucoup quand vient le temps de rédiger des travaux de session. En avant camarades!

Animal'z, le nouvel Enki Bilal

Bonjour à tous,

Je ressuscite le blog quelques instants car il fallait absolument que je parle du nouvel album de mon auteur fétiche, Enki Bilal, qui devrait être lancé ces jours-ci dans le cadre du Salon du livre de Paris. Il est intitulé Animal'z. C'est un one-shot, édité chez Casterman, bien sûr. Il s'agit également d'un western futuriste (dans un avenir rapproché). Contrairement au Cycle du Monstre, il ne s'agit pas d'un ouvrage fait à peinture. (De même, et malheureusement peut-être, il semble que le crayonné et le gris aient remplacées les superbes couleurs du cycle précédent) Apparamment il contiendrait également un certain message écologique (car, ceux qui connaissent bien Bilal savent que ses albums abordent souvent un thématique ou un enjeux du moment: mort des idéologies politiques dans les années 80, intégrisme religieux au début des années 2000, etc.) Selon la bande annonce, il semble que ce livre ne manquera pas d'action non plus!

En tout cas, cet album a l'air super (comme toutes ses oeuvres d'ailleurs) et il me le faut absolument. Malheureusement, il n'est pas en librairie au Canada. J'ignore quand il sera disponible ici.

En attendant, voici la couverture de l'album:



Voici la bande annonce:



Une entrevue avec Enki Bilal concernant celui-ci:



La page de Casterman avec tous les détails, ainsi qu'une autre entrevue avec l'auteur:

http://bd.casterman.com/articles_detail.cfm?id=593

Voilà voilà. Je ne pensais pas écrire sur le blog d'ici la fin de cet horrible semestre universitaire mais bon, je ne pouvais pas passer à côté de ça. Surtout lorsque je suis 100% groupie de Bilal. Bonne lecture à tous les chanceux qui pourront se le procurer sous peu :)